Que peut ? Que veut la droite catholique ? Par Jean-Louis Schlegel, philosophe et sociologue des religions.

Pas besoin d’être abonné à la messe dominicale, ni même d’avoir la foi, pour l’interroger, le catholicisme. Mais mieux vaut, devant si vaste sujet, si pas grand clerc, se trouver guidé, comme on l’aura été mercredi 22 février 2023, par Jean-Louis Schlegel (Voir vidéo ci-après). Il n’était là question que d’un bout de la chose, la droite catholique. Que d’aucuns auraient tendance à prendre pour le tout. S’en garder : la « droite catholique » étant une espèce en soi, et pas pour autant plus claire à identifier. L’effondrement spectaculaire de la pratique religieuse et du nombre de vocations à la prêtrise ne se traduit en rien par des simplifications en effet. Droite catholique, plurielle : d’un secteur libéral, ouvert aux évolutions du monde, à des composantes héritières d’une histoire contre-révolutionnaire bien ancienne et solidement ancrée. Des « tradis » qui, au demeurant paraissent en meilleure forme que les « cathos de gauche ». Et pas près de renoncer à leur hostilité au mariage pour tous, ni à la messe en latin et au port de la soutane pour leurs prêtres. A croire que loin d’être les premiers touchés par la crise que connaît l’Église, ils pourraient en être les bénéficiaires indirects. Pas nécessairement une bonne nouvelle pour les catholiques et leur Église. A l’heure où celle-ci est en proie à des révélations sur une pédo-criminalité qui s’est longtemps et impunément incrustée. Et qui se montre incapable de lever certains tabous qui la plombent, en particulier le statut des femmes et l’interdit maintenu quant à leur accès à la prêtrise. Sujet autour duquel, suite à cet exposé, on se reconnaîtrait dans la conversation qui suivrait, de quelque foi qu’on soit.

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