Nature/Culture : ce que les autres sociétés peuvent nous apprendre à l’heure du réchauffement climatique. Par Philippe Descola.

Ancien professeur au Collège de France (2000-2019. Chaire « Anthropologie de la nature »), Philippe Descola nous aura fait partager, le mercredi 2 novembre 2022, un peu de son expérience et de ses leçons (voir plus loin vidéo). Revenu de chez les Achuars d’Amazonie, il porterait un « regard éloigné » sur sa société d’origine, la nôtre : se révèleront alors à lui en effet, nous dira-t-il, les illusions et les malformations de ce monde du tout-marchandise, du productivisme à tout crin, de la domination prédatrice de ce qu’on s’est habitués à appeler « la nature ». Jusqu’à attenter à la vie même, nous ayant engagés dans la voie d’une autodestruction pure et simple. Une situation qui invite plus que jamais à repenser, « par-delà nature et culture », les relations entre humains et non-humains, et notre avenir même. Philippe Descola nous rappellera que la « naturalisation » des non-humains (et d’humains jugés indignes de ce titre) aura été, via la colonisation, la condition même de la possibilité du déploiement du capitalisme. Un régime qui n’en apparaît que moins… durable, demandant à être dépassé. Quels points d’appui pour un autre monde ? Quelles résistances ? Ainsi Descola d’inviter à y aller voir, du côté de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, ou encore à s’intéresser à ces inventions bouleversantes : attribuer, à des milieux de vie, tout simplement, rien de moins qu’une… personnalité juridique ! Etc.

 

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