Macron, où est-elle passée, ta mondialisation heureuse ? Avec David Muhlmann.

Ce mercredi 18 octobre, nul, bien sûr, s’il y en eut jamais, pour se faire encore des illusions à ce sujet. La période, aurons-nous été invités à nous rappeler par David Muhlmann, sociologue, conseiller en stratégie d’entreprise et enseignant à Sciences Po, aura été initiée par Sarkozy, dans les pas duquel Macron aura fait mieux que mettre les siens, avec une stratégie volontariste et systématique de radicalisation néolibérale (Voir vidéo ci-après). Résultats : une santé outrageuse du capitalisme financier, bien inséré dans la mondialisation et dans lequel la France, depuis les années 90 en fait, a mené en parallèle la désindustrialisation et la spécialisation dans des services mondialisés ; une corrélation entre les individus qui tiennent l’état et ceux qui tiennent l’économie ; une paupérisation d’une partie croissante de la société, concomitante à une envolée des dividendes ; une montée de l’autoritarisme de l’état et de l’illibéralisme ; un durcissement du maintien de l’ordre et de la législation répressive, et de lourds investissements dans l’armement (notamment celui des forces de l’ordre). En regard, émergence de nouveaux sujets de lutte (écologie, sous des formes multiples, genre, etc.) ; mais, est-il à observer dans le même temps et sur le temps long, diminution des jours de grève, même dans le cas de mouvements importants (Gilets jaunes, retraites). Muhlmann invite à ce que ces études soient poussées, évoquant « l’analyse concrète d’une situation concrète » chère à Lénine, pour se réarmer, sauf à devoir assister à une évolution vers un pourrissement sans crise, favorisant l’arrivée de l’extrême droite, et un risque de violence désordonnée dû au décrochage entre des mouvements sociaux éclatés et les appareils syndicaux.

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