ChatGPT ou quand l’intelligence ne s’oppose pas à la bêtise. Par Hubert Krivine

« Chat » ? Attention : ici raccourci pour « chatbot » : rien de moins que « robot conversationnel », comme chacun sait, évidemment. Et quid de « GPT » ? Ça va sous le sens : Generative pre-trained transformer : Transformeur génératif pré-entraîné. Et là, nous v’la bien ! Baignant dans les eaux de ce qu’on appelle Intelligence artificielle. A tout le moins facétieuse celle-ci. Et plus encore. La-sus-dite (IA pour les intimes) suscite de nos jours une curiosité dont on escomptait d’Hubert Krivine qu’il lui fasse un sort. Cétait sous-estimer sa malice et les surprises du sujet. Les lois de la nature sont complexes, mais les physiciens savent nous les expliquer. Les objets techniques sont déconcertants, mais leurs inventeurs et leurs praticiens les maîtrisent, ce qui nous autorise à les adopter sans drame. Mais avec l’IA, qui envahit notre champ de vision, qu’en est-il ? Hubert Krivine d’emblée nous en avertit : inutile de demander des réponses à des questions apparemment aussi incontournables que « Pourquoi ça marche ? », et « Où cela nous emmène-t-il ? ». Avec l’humour qu’on lui connaît, Hubert Krivine s’est plu à bousculer nos solides points d’appui en matière de physique, du genre « pas d’effet sans cause, et à toute cause un effet », l’illusion que nos données, étant « données » par la nature, on doit se féliciter de les voir stockées massivement dans les fameux Big Data, ou la conviction qu’on peut avoir confiance dans les capacités d’induction de l’intelligence humaine ? Et de nous laisser face à des interrogations sans fin : « Qu’est-ce que l’intelligence ? », « Est-elle, avant d’être artificielle, naturelle ? » Et l’IA, qui a réponse à tout, peut-elle y répondre, à cette question ? Déconcertation complète ce soir-là, 10 avril, et vigoureux encouragement à réfléchir et penser.

 

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